Contraception définitive : ligatures des trompes et vasectomies en France 2010-2021
Un moyen de contraception assez peu utilisé mais efficace
C’est un moyen d’autant peu répandu qu’il n’est pas énormément de publicité qui lui est faite, au contraire des préservatifs, qui furent rendus gratuits sans prescription médicale en 2023 et promus par une grande campagne de communication. Les moyens de contraception eux-mêmes ne sont pas si répandus. On voit qu’une grande partie des femmes seules n’en a même aucun. Ce n’est d’ailleurs pas le plus accessible, ce que l’on voit à l’occasion du premier rapport sexuel, mais il fait partie des moyens les plus efficaces. La contraception définitive des hommes comme des femmes est plus sûre puisque présente théoriquement et dans la pratique parmi les plus bas taux de fécondation lorsqu’utilisée, contrairement à une méthode comme le retrait. Celle-ci nécessite en effet un contrôle de soi mais diminue également en efficacité notamment du fait de la présence de spermatozoïdes dans le liquide séminal.
Les contraceptions des Françaises
La contraception définitive, si elle est une option, n’est cependant pas le moyen le plus utilisé. La pilule contraceptive est le moyen le plus répandu, et de loin. Les pilules ont évolué depuis leur autorisation en France, et sont aujourd’hui beaucoup moins dosées en œstrogène, de sorte à éviter les effets secondaires (souvent liés aux facteurs secondaires tels que la consommation de tabac et d’alcool associée à la prise de pilule), n’empêchant pas des femmes d’arrêter de la prendre pour différentes raisons. Les femmes n’emploient d’ailleurs pas toutes un moyen de contraception, plus d’un tiers d’entre elles en capacité de procréer n’en utilisant pas.
La contraception et la charge mentale féminine
Si les Français pensent que la contraception ne doit pas être à la seule charge des femmes, les femmes ne font cependant pas beaucoup confiance à leurs partenaires masculins pour s’en occuper, et encore moins les jeunes femmes. D’ailleurs, bien que les hommes approuvent cela, ils sont plus nombreux à refuser la contraception définitive, et ce même s’ils étaient certains de ne plus vouloir d’enfants. Et lorsque la question est posée d’utiliser une contraception masculine, ils sont moins de la moitié à potentiellement accepter un des différents moyens.Notons toutefois que ces méthodes de contraception ne protègent pas des infections sexuellement transmissibles. Ainsi, le préservatif, féminin ou masculin, ne peut pas être remplacé par une ligature des trompes ou une vasectomie.